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Tous ensemble à Versailles

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A l'initiative des groupes de foyers mixtes chrétiens de Meudon-Sèvres-Ville d'Avray, Paris et Versailles, le premier rassemblement francophone de foyers mixtes s'est tenu à Versailles les 4 et 5 novembre 1995.



Venus de trente-cinq départements français, mais aussi d'Angleterre, d'Italie et de Suisse - entourés d'une vingtaine de prêtres et de pasteurs concernés par les questions oecuméniques -, les quelques deux cents participants ont partagé durant deux jours leurs réflexions sur le thème: "Nous, foyers mixtes, ferments d'unité pour les Eglises".


Répartis en six ateliers (professer notre foi commune ; hospitalité eucharistique ; insertion ecclésiale; et nos enfants ?; agir et témoigner ensemble; enfin, nous, enfants de foyers mixtes), ils ont pu:


  • analyser les blocages encore constatés;
  • dresser le bilan des actions de toutes natures ayant permis de progresser vers l'unité;
  • répertorier les projets à entreprendre, en particulier dans le domaine d'une meilleure information, d'une part à l'intention des ministres, prêtres et pasteurs, qui ne sont pas bien avertis des avancées oecuméniques; et d'autre part en direction de jeunes couples mixtes, pour la préparation au mariage, sa célébration, le baptême et la catéchèse des enfants.


Ferments d'unité pour les Eglises ? Il ne s'agit plus d'une question mais d'une affirmation: oui, les foyers mixtes "catholiques-protestants" se sentent, se veulent des ferments d'unité !


Le paradoxe, aux yeux de ceux qui, ici et là, les considèrent comme des "anomalies" contrariantes n'est qu'apparent. Certes la mémoire collective n'a rien oublié des hostilités ou des méfiances réciproques, mais l'heure n'est plus, et depuis fort longtemps, à ces pratiques regrettables.


Il y a plus de trente ans - après le concile Vatican II, fut-il rappelé - que le dialogue s'est noué, sans rupture, pour permettre à chacun, sans renoncer à ses,propres convictions, de mieux connaître l'autre et son Eglise et de les accepter comme tels. Les discussions théologiques ont abouti à des avancées essentielles; des gestes symboliques d'ouverture se sont produits comme le rapprochement au plus haut niveau des hiérarchies. Pour autant l'unité - cette unité que Jésus-Christ a instamment demandé de réaliser - n'estpas encore au rendez-vous. Sauf, précisément, dans cette réalité sociale et religieuse qu'est le couple puis, avec ses enfants, le foyer mixte.


Des enfants et des jeunes, qui ont eux aussi apporté leur contribution à la réflexion commune, ont affirmé, avec autant de simplicité que de conviction et d'autorité, qu'ils "n'entendent pas être obligés de choisir entre l'une ou l'autre confession, mais qu'ils veulent être, avant tout, des
chrétiens".


La voie des foyers mixtes est celle-là. Pas de tentation de "troisième Eglise' pas de goût pour un syncrétisme mou, pas de renoncement non plus aux exigences renouvelées en faveur d'une hospitalité eucharistique réciproque et officiellement pratiquée: tels sont quelques-uns des points majeurs discutés avec la plus grande liberté de ton.



Un week-end ponctué aussi par la prière, la communion eucharistique sous les deux espèces (pain et vin) partagées ensemble et l'émotion très vive ressentie unanimement par l'assemblée face à l'actualité dramatique du Proche-Orient (l'assassinat de Yitzhak Rabin eut lieu durant ce week-end) : les foyers mixtes chrétiens se sont déclarés proches de ceux de Jérusalem, de Sarajevo ou de Belfast victimes de la guerre.



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